L’inconscient cognitif

Le concept d’inconscient en neurosciences et en psychanalyse.

La théorie freudienne

Freud fait l’hypothèse d’un inconscient pourvu d’intentions et de désirs qui lui sont propres, souvent d’origine infantile, et structuré par des mécanismes de refoulement et de censure. Il l’envisage comme un processus psychologique de défense du moi rejetant pulsions et désirs.
(Stanislas Dehaene – Collège de France – 2009)

La psychologie cognitive

Les psychologues utilisent le terme de non-conscient ou d‘inconscient cognitif (Kihlstrom, 1987)
(Stanislas Dehaene – Collège de France – 2009)

Les neurosciences étudient la structure et le fonctionnement du système nerveux.
Dès le 18 siècle, la découverte du bio électromagnétisme permet de comprendre le potentiel de production de champs électriques, magnétiques, ou électromagnétiques des cellules, des tissus et des organismes vivants. Le bio électromagnétisme est présent dans tous les êtres vivants.

La médecine s’intéresse au fonctionnement du système nerveux en lien avec la pensée.


Les premières données expérimentales (19ème siècle)

(Stanislas Dehaene – Collège de France – 2009)

Le concept d’arc réflexe

Il s’agit du trajet parcouru par l’influx nerveux provoquant un réflexe. Le concept d’arc réflexe, apporte la preuve de l’absence de contrôle volontaire sur certains de nos mouvements (Hall, 1832)

Les inférences inconscientes

Il s’agit de la ressemblance entre la pensée et la perception. En psychologie, Hermann von Helmholtz découvre que la perception visuelle repose sur des opérations élaborées que l’on pourrait presque qualifier de logiques ou de rationnelles, mais qui demeurent néanmoins inaccessibles à l’introspection

Le principe jacksonien

Le principe jacksonien d’une hiérarchie fonctionnelle du système nerveux, dont les plus bas niveaux sont occupés par des fonctions automatiques contrôlées par la moelle épinière et le tronc cérébral

La mémoire inconsciente des savoir-faire

Théodule Ribot énonce les premières lois de la mémoire et de l’amnésie et démontre l’existence d’une mémoire inconsciente des savoir-faire

Etudes expérimentales sur la possession mentale

Aux côtés de Charcot et avant Freud, Pierre Janet mène à la Salpêtrière et au Collège de France les premières études expérimentales du somnambulisme, de l’hypnose, de l’hystérie, de l’écriture automatique ou de la « possession » mentale

Revendiquant la paternité du terme « subconscient », JANET relève dans L’automatisme psychologique (1889) l’étendue des activités humaines qui relèvent d’automatismes soit totaux (s’étendant au sujet tout entier), soit partiels (une partie de la personnalité est exclue de la conscience et poursuit des objectifs qui lui sont propres)

Un mécanisme élaboré d’imitation non consciente

En sociologie enfin, Gabriel Tarde publie Les Lois de l’imitation (1890), livre dans lequel il développe l’idée qu’un mécanisme élaboré d’imitation non consciente gouverne la psychologie des foules et la formation des sociétés humaines

En bref, le concept d’opération non-consciente est déjà familier des psychologues dès la fin du dix-neuvième siècle.


Les expériences extraordinaires

Dans son livre La vie après la vie, le psychiatre américain Dr Raymond Moody dresse en 1975, un rapport de cent cinquante cas de personnes qui racontent avoir vécu une expérience de conscience hors du corps, alors qu’ils sont en arrêt cardiaque, en mort clinique, certains avec un électroencéphalogramme plat.


Thomas Rabeyron[1], est psychologue clinicien et directeur de laboratoire de recherche.

Dans son livre Les expériences exceptionnelles, entre neuroscience et psychanalyse, il conclue à propos des apparitions, des sentiments de présence, des perceptions extra sensorielles, des sorties de corps, des abductions, qu’ils seraient des phénomènes liés à la période d’endormissement ou de réveil, avec de possibles origines neurologiques. La nature névrotique et hystérique de ces expérimentations est posée.

Lorsque l’expérience exceptionnelle se vit en situation de veille, la suggestion est faite d’un état de type hypnoïde, se produisant après des évènements de vie difficiles.

Pour ce qui concerne les intuitions et la clairvoyance, les hypothèses évoquées sont, les coïncidences conséquentes de la loi des grands nombres, la mémoire sélective, c’est-à-dire occulter les fois où l’on s’est trompé et ne considérer que lorsque l’on a dit juste.

Il convient de reconnaitre le sérieux et l’expertise des chercheurs[2]

. Pourtant, il est à regretter qu’une certaine psychanalyse se heurte à un écueil de taille dans son dogme freudien. Si la science considère que le vécu psychique d’un sujet est limité à son temps de vie de la naissance à son décès, elle se prive d’explorer l’influence d’une conscience exogène et intemporelle.

Bien sûr, ce concept n’est pas prouvé scientifiquement. Toutefois, l’admettre, serait susceptible de nous permettre d’explorer, avec beaucoup de cohérence, ce que la mémoire cellulaire transgénérationnelle véhicule : les troubles panique, les phobies, les sympathies ou antipathies spontanées, les maladies psychiques, les sensations de déjà-vu, les dons innés, les aptitudes, les vocations, la sagesse, la maturité, etc.

Chercher les leviers d’influence : des addictions aux jeux, à l’alcool, aux drogues, au sexe ; des crises de schizophrénie, des passages à l’acte : suicide ou homicide ; des assauts de démence ; des pulsions de colère, de jalousie ; des états de morbidité, etc, davantage dans la conscience que dans l’inconscient, pourraient nous permettre d’expliquer l’origine de nombreux comportements déviants.

Dans le paradigme psychanalytique actuel, la conscience est individuelle, endogène, et capable de déformer la perception de la réalité.

La réalité se définit par le caractère de ce qui est réel, de ce qui existe effectivement. Or, la physique avec la théorie quantique des champs, fait voler en éclat ce que l’on croyait savoir du concret et nous conduit inexorablement à reconsidérer sa définition. Caractéristiques du tangible, que la science des quantas est incapable de produire dans l’état actuel des connaissances.

Pourtant il est impossible qu’une personne qui a vécu une expérience extraordinaire renonce à croire qu’elle a réellement existé. Au contraire pour l’expérienceur, l’événement a bien eu lieu. Il en a mémorisé et rapporté chaque instant, et peut donc à ce titre, se prévaloir qu’elle est réelle au sens du dictionnaire.

[1]Thomas Thomas Rabeyron « Les expériences exceptionnelles ».
[2] https://www.circee.org/


C.G. Jung a vécu dans sa soixante-neuvième année, une expérience extraordinaire qu’il raconte dans sa biographie Ma vie paragraphe X Vision. Au début de l’année 1944, il est victime d’un infarctus cardiaque. Il raconte ce qui pourrait s’apparenter aux témoignages des expérienceurs de mort imminente.

« J’avais atteint la limite extrême et ne sais si c’était rêve ou extase. Quoi qu’il en soit, des choses fort étranges pour moi commencèrent à se dérouler. Je croyais être très haut dans l’espace cosmique. Bien loin au-dessous de moi j’apercevais la sphère terrestre baignée d’une merveilleuse lumière bleue, je voyais la mer d’un bleu profond et les continents ».

KGJung


En parapsychologie

La médiumnité est la capacité à entrer en contact avec les esprits des défunts à l’aide de nos sens physiques.

Le philosophe français René Descartes disait de la glande pinéale, qu’elle est le siège de l’âme. L’information entre deux mondes, passerait-elle par cet organe, logé dans le 3 ventricule du cerveau, en forme de cône, baignant dans le liquide céphalo-rachidien et pesant une vingtaine de grammes ?

Ce pourrait-il qu’il soit un connecteur et un transformateur d’un champ d’informations quantiques, dont tout cerveau serait doté ?

La coupe de cet organe fait apparaître de petites sphères remplies de cristaux. Il y a des lamelles concentriques indiquant l’âge de la personne, plus il y en a et plus la personne est âgée, comme pour la coupe d’un arbre. Il semblerait que cette glande s’atrophie avec l’âge

Donc, nous sommes tous pourvus de cette glande, mais nous ne sommes pas tous en capacité de nous connecter à un champ d’informations subtiles. Il a été rapporté des fantasmagories de jeunes enfants, qui racontent avoir un ami invisible, ou qui disent avoir vu un familier défunt venir leur parler, quand bien même le plus souvent ils n’ont pas connu la personne. Ce monde dit imaginaire, semble se rationnaliser vers l’âge de sept ans.

Les aptitudes extrasensorielles

Télépathie, précognition, remote viewing,, médiumnité, font l’objet d’études scientifiques.  Les expérienceurs témoignent de la nécessité d’être dans un état modifié de conscience pour mieux percevoir les informations.

À ce jour, aucune preuve de l’existence d’une conscience exogène n’est reconnue par la science, bien que de nombreux chercheurs ont démontré la tangibilité de certains phénomènes. Le paradigme matérialiste est fermement scellé sur la localisation de la conscience dans le cerveau.

La neuro-imagerie étudie les cerveaux des médiums en état de transe, alors qu’ils s’activent à retranscrire par écriture automatique sous la dictée de personnes décédées. Les résultats montrent que des aires cérébrales liées à la cognition sont calmes bien que l’activité en cours soit complexe. Peut-on en déduire que la volonté ou l’énergie qui anime la main du médium n’est pas localisée dans le cerveau ?

Ces travaux sont publiés dans la revue PLOS One[3]
[3]Medscape « La neuro-imagerie étudie le cerveau des médiums en transe ».

L’IAC au Portugal, est un pionnier de la technologie de la conscience et des laboratoires expérimentaux. Sur un campus de 100000m2 le complexe propose d’expérimenter le mindfulness (Mindfulness Lab), la production d’expériences hors du corps ou projection consciente (Projectarium et Virtual Reality Lab), l’induction d’états de conscience élargis (CosmoLab), l’expérience d’intégration et de détection des phytoénergies (Phytolab)

L’Institut Monroe[1] est une organisation à but non lucratif qui a pour objectif la recherche et l’éducation.

 Il a été fondé par Robert A. Monroe dans les années 50.

Après s’être d’abord consacré à la recherche des effets que pouvaient produire différents types de sons sur l’accélération de l’apprentissage, dès 1958, une équipe pluridisciplinaire de chercheurs composée de spécialistes dans les domaines de la psychologie, la médecine, la biochimie, la psychiatrie, l’ingénierie électrique, la physique…et l’éducation ont mis au point une technologie audio d’avant garde nommée Hemy-Sync.
Son objectif était non seulement d’améliorer les capacités mentales mais également de faciliter le sommeil.
Ces recherches ont abouti à la découverte suivante :
Certains types de fréquences sonores amènent l’être humain à des états de conscience peu accessibles en temps ordinaire.

[1] https://www.institutmonroe.fr/



Les découvertes médicales

Aux neuropsychologues de la fin du XIXe et du début du XXe siècle reviendra la découverte de trois grandes pathologies cérébrales où la part du non-conscient est évidente.
(Stanislas Dehaene – Collège de France – 2009)

En 2014, l’étudiant en médecine François Lallier [1]présente sa thèse de doctorat et obtient la mention honorable pour son sujet portant sur Les facteurs associés aux expériences de morts imminentes dans les arrêts cardiorespiratoires réanimés. Il s’agit d’une enquête réalisée auprès de plus de cent personnes ayant été réanimées après un arrêt cardiaque, afin d’en extraire celles qui disent avoir vécu une expérience de mort imminente.

Choisir ce sujet, c’était s’exposer à la risée de ses confrères et risquer de pénétrer dans une zone interdite.

Son directeur de thèse le Dr Jean-Jacques Charbonnier est un médecin anesthésiste, fervent défenseur et auteur de nombreux ouvrages sur la vie après la mort, après qu’il eut fait l’expérience au tout début de sa carrière d’urgentiste en 1986, de percevoir ce qu’il appelle l’âme, s’extraire du corps de l’homme qui est mort devant lui. Il est un rare praticien français à oser afficher ses convictions depuis cette date, au risque de se voir radier de l’ordre des médecins. Il a multiplié les publications sur le sujet dont Les 7 bonnes raisons de croire en l’au-delà.

[1] Accès à la thèse de Dr François Lallier « Facteurs associés aux expériences de mort imminente dans les arrêts cardiorespiratoires réanimés » Ici.
Essai : Le mystère des expériences de mort imminente –  François LALLIER – Editions Leduc Pratique –


L’importance des pensées et des émotions.

Parle-t-on de pensées “d’ordre supérieur” comme le présuppose Mickael GAZZINIGA, professeur de psychologie ? Il dirige le centre S.A.G.E pour l’étude de l’esprit[1].

[1] Center for the Study of the Mind https://www.sagecenter.ucsb.edu/

Les investigations sur le sujet des EMI, révèlent l’importance que semblent jouer les émotions, dans la qualité de l’expérience. Ceux qui abordent ces expériences avec des craintes, de la colère de la peur ou des tourments, rapportent avoir vécu une expérience terrifiante.

Ces cas laissent supposer qu’il y aurait des expériences infernales, générées vraisemblablement par leurs propres pensées et leurs propres réactions émotionnelles. Si de plus, ils sont fondamentalement matérialistes, opposés à l’idée de l’existence d’une conscience hors du corps, l’expérience est très déstabilisante pour eux et peut affecter leur santé mentale. Ils rapportent avoir été plongés dans un environnement très sombre, ou des formes engluées se débattent, crient, soupirent. Certains disent avoir reçu des coups, des insultes, même les plus hardis en sont ébranlés.

Les films d’horreur sur les spectres de l’enfer, sont-ils en deçà de cette réalité individuelle et subjective ?


Du point de vue des philosophes.

Sur tous les continents, nous pouvons consulter de nombreux textes sur la conscience, inspirés par les plus grands sages, de Zoroastre en Perse, à l’hébreu Isaïe, Confucius en Chine, Krishna en Inde, Hermès en Égypte, Socrate en Grèce, et enfin Jésus le Nazôréen.
Le thème est édifiant et nous interroge :
Quel est le sens de notre existence ?
Comment être heureux ?
Les êtres humains sont guidés vers la sagesse depuis des millénaires.

Descartes, dans le Traité de l’Homme, attire l’attention sur les « mouvements que nous faisons sans que notre volonté y contribue » et qui « ne dépendent que la conformation de nos membres et du cours que les esprits (…) suivent naturellement dans le cerveau ».
(Stanislas Dehaene – Collège de France – 2009)

Spinoza affirme que le sentiment du libre arbitre émerge du fait que « les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent ».

Malebranche, Diderot, Maine du Biran et bien d’autres souligneront également les fondements non-conscients de nos motivations et de nos automatismes.
(Stanislas Dehaene – Collège de France – 2009)

Il y a plus d’un siècle, en 1890, Alexandre Aksakof, un docteur en philosophie russe, conseiller d’état auprès de l’empereur Alexandre III, s’intéresse aussi au domaine spirituel. Ses interrogations concernant l’âme et le monde des esprits, l’emmènent à étudier les phénomènes spirites et à réaliser de nombreuses expériences avec des médiums. Il publie une revue d’études psychiques et un livre Animisme et Spiritisme[1], afin de démontrer la véracité des matérialisations spectrales.

Aksakof rapporte en détail les étapes du phénomène.

[1]« Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec – Alexandre Aksakof : Animisme-et-Spiritisme».

Les recherches d’Aksakof vont inspirer durant trente années Ernest Bozzano[2][3], un chercheur indépendant dans le domaine métapsychique dont il est partisan et à propos duquel il écrit dix ouvrages.

[2]« Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec – Ernest Bozzano : Pensées et Volonté ».
[3] JMG Editions : Phénomènes psychiques au moment de la mort.


Le colonel de Rochas[4], militaire et administrateur français mort en 1914, est aussi l’auteur d’études scientifiques sur le paranormal et le magnétisme.

[4]« Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec – Albert De Rochas :  Les Frontières de la Science, 1ère série ».


Du point de vue spirituel.

Abordons le sujet d’un point de vue spirituel, avec la lecture du livre, Le dialogue avec l’ange [1]de Gitta MallashIl s’agit d’une transcription de dialogues hebdomadaires, recueillis par un groupe d’amis hongrois pendant la deuxième guerre mondiale, d’après les paroles d’Hanna, une des quatre amis, qui dit parler avec un être invisible, qu’elle appelle l’ange. Les messages sont d’une grande pureté, lucidité sur la condition humaine en ces temps troublés où la croyance au divin est remise en cause.

[1]Dites-moi , Gitta Mallasz… – vidéo YouTube.


Les textes des cinq plus grandes religions, hindouisme, bouddhisme, judaïsme, christianisme, et islam, permettent de faire un comparatif de leur conception de Dieu, de l’homme et de la vie après la mort. Dans Bardo Thödolle livre des morts tibétains, sont décrits les cinq bardos ou états de conscience qui caractérisent : la vie, le passage, la mort, le post mortem et la renaissance. L’individu peut ainsi aisément se déplacer dans les mondes subtils, à l’aide de cette feuille de route spirituelle, pour parvenir aux plans suprêmes sans encombre. La description du 4ème Bardo, rejoint certains témoignages d’expérienceurs d’EMI.



Alain Guillo est, journaliste, photographe, cinéaste. Il a publié un recueil de photos et réalisé plusieurs films de télévision notamment sur la résistance afghane. Il sera pris en otage dans ce pays en 1987, durant neuf mois, mis à l’isolement total du monde extérieur. C’est dans cette détresse et la peur profonde de la torture et de la mort, qu’il va trouver contre toute attente la plus grande force de vivre. Dans son livre À l’adresse de ceux qui cherchent[2], il témoigne de dialogues entretenus avec des voix. Ces paroles le rassurent, le guident et le soutiennent.

Ces conversations spirituelles vont le conduire à explorer les confins de sa conscience et réviser sa croyance en l’existence d’une intelligence supérieure.

[2]Alain Guillo, A l’Adresse de ceux qui cherchent. JMG Éditions.


Du point de vue des physiciens.

Le point de vue des physiciens conduit à explorer les théories de la Physique déterministe et de son pendant quantique. Bon nombre de chercheurs du 19 siècle et début du 20 siècle basent leurs recherches et font des découvertes technologiques, à partir de l’étude des phénomènes paranormaux.

En effet, à la belle époque, partout en France la bonne société fait salon et s’adonne au jeu des tables tournantes. Cet engouement pour le spiritualisme a débuté en 1848, quand, dans l’état de New York aux États-Unis, les sœurs Fox établissent un soi-disant contact avec un esprit à l’aide de coups frappés.

Ce fait divers défraye la chronique, se répand en France où il donne naissance à un phénomène de société. On se réunit chez soi ou en cabarets pour pratiquer la table, pour poser des questions aux esprits. Il existe des spectacles de table tournante. C’est une vogue, un amusement.

Le cas d’une des sœurs Fox, Kate, est étudié par William Crookes, chimiste et physicien anglais qui s’intéresse aux phénomènes paranormaux, prioritairement pour en démasquer la fraude. Il se rend à l’évidence, quand, avec l’aide de la médium Florence Cook, il obtient plusieurs fois et devant témoins, la matérialisation d’un esprit qui se fait appeler Katie King.

Ces expériences réussies et renouvelées ébranlent le monde scientifique de l’époque et seront transcrites en détail dans son ouvrage Faits spirites[1].

[1]« Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec – William Crookes : Recherche sur les phénomènes du spiritualisme ».


Le physicien anglais Oliver Lodge[2], écrit des ouvrages sur le phénomène de télépathie, sur l’influence de la pensée sur autrui, sur la transe médiumnique, sur l’intuition et de la clairvoyance. Il apporte des explications sur les prodiges psychiques et en faveur de la survivance de l’âme.

[2]« Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec – Oliver Lodge : La survivance humaine ».


L’inventeur révolutionnaire, Thomas Edison, loin d’être un spiritualiste, est néanmoins très intéressé par la vie après la mort. Il considère que la vie tout comme l’énergie, ne disparaît pas, mais qu’elle est constituée de particules qui changent seulement de forme. L’inventeur du phonographe, prétend qu’il est possible de construire un prolongement de cet appareil capable de donner aux défunts qui se manifestent déjà à travers les tables tournantes ou le oui-ja, une possibilité de se communiquer plus clairement[3].

Le nécrophone devait permettre aux esprits d’entrer en contact avec les vivants par voix directe, et non plus par les cordes vocales des médiums.

Il appuie ses recherches sur le concept que tous les phénomènes psychiques seraient issus d’ondes à fréquences variables et imperceptibles par les sens humains.

L’homme d’affaires voit là, un moyen de conquérir un marché porteur au vu des millions de familles endeuillées après la première guerre mondiale…

[3]Baudouin et Berton, « Les spectres magnétiques de Thomas Alva Edison. Cinématographie, phonographie et sciences des fantômes ».

A noter que le premier enregistrement du son d’une voix humaines est à attribuer à Edouard-Léon Scott de Martinville, qui dès 1857, met au point Le phonautographe : un appareil capable de recueillir des vibrations acoustiques.

Michaël Faraday,[5] physicien et chimiste britannique, publie un article paru en 1853, dans le magazine hebdomadaire français Illustration, dont le titre est Recherches expérimentales. Il tente d’apporter une opinion étayée et solide sur le sujet des tables et la force de l’esprit sur la matière.

« C’est pour moi un fait démontré qu’une table tourne sous les mains de personnes qui le veulent, sans que celles-ci ne doutent aucunement qu’elles lui impriment une force mécanique vulgaire…/…Bien que j’accorde que les expérimentateurs ne cherchent pas à faire tourner volontairement la table, mais seulement à obtenir ce résultat par un acte en quelque sorte involontaire, je suis fermement convaincu néanmoins que leur désir influe sur leur volonté, et conséquemment, sur le succès de leurs efforts ».

[5]Michael Faraday «Faraday et les tables tournantes ».


Du point de vue des écrivains.

Le concept d’une âme immatérielle[1]

René DESCARTES, ramène l’ensemble des opérations mentales à une opération mécanique. Toutefois, à un certain niveau restent la pensée, quelque chose d’immatériel qui interagit avec la glande pinéale au centre du cerveau (récepteur des informations sensorielles).

[1] Stanislas Dehaene – Collège de France – 2009 – Extrait de Introduction à l’étude expérimentale de la conscience

William JAMES dans son livre « The conscience » nous interroge : la conscience n’est-elle qu’une essence immatérielle ?

Arthur Conan Doylemédecin et écrivain britannique, auteur de Sherlock Holmes, pourtant très sceptique et agnostique consacre des ouvrages aux recherches qu’il a entreprises, sur les possibilités de communiquer avec l’au-delà et sur les mystères de la vie après la mort[1].

De grands hommes de science ou de l’art, cherchent du réconfort dans le spiritualisme. Arthur Conan Doyle n’a pas été épargné par des deuils successifs. Il croit aux phénomènes psychiques et aux matérialisations d’esprits, comme ceux produits par Eusapia Palladino, célèbre médium italienne.

[1]« Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec – Arthur Conan Doyle : La nouvelle révélation ».

Après la noyade dans la Seine de sa fille Léopoldine, Victor Hugo se livre presque quotidiennement à des séances de table dans son domaine de Jersey. Des procès-verbaux des séances sont établis et font l’objet d’une publication, Le livre des Tables : les séances spirites de Jersey.


Les têtes couronnées et les esprits.

La renommée d’Elisabeth de Wittelsbach tient à sa beauté et à sa grâce. Sacrée souveraine d’Autriche elle use de son influence auprès de son époux François-Joseph 1ᵉʳ en faveur de l’apaisement des tensions entre l’Autriche et la Hongrie. La vie de celle que l’on surnomme Sissi impératrice est éprouvée par de nombreux deuils successifs, survenus dans des conditions tragiques, dont ceux de sa fille Sophie et de son fils Rodolphe.

Sa mélancolie et son espérance en la survivance de l’âme, la rapprochent de l’élégante impératrice Eugénie, qui, alors qu’elle est déjà veuve de Napoléon III, connaît, elle aussi, la douleur de la perte de son fils unique Louis-Napoléon, survenue à l’âge de vingt-trois ans.

Adepte du spiritisme celle-ci pratique les tables tournantes avec son ami Victorien Sardou, auteur dramatique français et connu pour ses eaux-fortes médiumniques.

Les communications de la reine Victoria[1] avec l’âme de son défunt mari le Prince Albert, sont de notoriété publique. S’il fut pour elle un conseiller politique influent, elle affirme qu’il conserva cette fonction au-delà de la mort.

[1]REVUE SPIRITE JOURNAL D’ÉTUDES PSYCHOLOGIQUES – 1866 – La reine Victoria et le spiritisme


Du point de vue des médiums.

Les médiums psychographes ne sont pas en reste pour retranscrire les connaissances transmises par les esprits, sur les lois terrestres et spirituelles. Pour la plupart, en cette troisième république, si l’accès à l’école primaire est rendu public et gratuit et que l’instruction est devenue obligatoire pour les filles et les garçons entre six et treize ans, il n’en est pas moins vrai, que les programmes relèvent des connaissances élémentaires dans les matières générales.

Or ces personnes écrivent des textes de hautes portées philosophiques, historiques, technologiques et moraux.

La jeune Ermance Dufaux, âgée de quatorze ans en 1855, retranscrit en seulement quinze jours, en état de transe médiumnique, le texte de La biographie de Jeanne d’Arc dictée par elle-même. Si la prétention du titre de l’ouvrage prête à l’ironie les plus sceptiques, lorsque l’on découvre le contenu, avec force détails historiques, notamment conformes aux minutes du procès avant la condamnation à mort, inaccessibles pour l’entendement de l’enfant, on doit relever la rectitude des faits.
Si l’adolescente ne peut être taxée d’imposture, de qui tient-elle les éléments de ces mémoires ?

[1]« Jeanne d’Arc, par elle-même, dicté à Ermance Dufaux ».


Hyppolite Léon Denizard Rivail pédagogue français et fondateur de la Société Parisienne d’Études Spirites[2] en avril 1858, dit de ce travail qu’il est l’un des plus complets et précieux d’un point de vue historique.

Celui qui se donnera plus tard le pseudonyme de Allan Kardec, est invité par son éditeur, à établir une étude opportuniste sur les tables tournantes qui défraient la chronique. Le cartésien et scientifique, peu familier de ces phénomènes à sensation, est d’abord très réticent, mais il accepte dans un premier temps d’en être l’observateur impartial.

Ce polyglotte a déjà traduit de nombres textes allemands et écrit de nombreux manuels pédagogiques.

À la manière d’un journaliste scientifique, il côtoie les assemblées où se pratiquent les tables tournantes ou l’écriture automatique. Il lui faudra être personnellement pris à partie par un esprit qui évoque une conversation qu’il a eue dans l’intimité de leur foyer, avec sa femme Amélie Boudet, pour qu’il daigne considérer l’éventualité de l’existence d’une intelligence sous-jacente.

Un esprit accompagnera Allan Kardec le temps que dureront ses investigations et la rédaction de la codification spirite, soit une dizaine d’années. Allan Kardec l’appelle l’esprit de Vérité. Il dit à propos de Lui : Tout effet a une cause. Tout effet intelligent a une cause intelligente. La puissance de la cause intelligente est en raison de la grandeur de l’effet. Ce postulat est gravé sur sa stèle au cimetière du Père-Lachaise.

L’homme écrit cinq livres fondamentaux sur le spiritisme[3], dont Le Livre des Esprits, qui devient le livre le plus lu après la bible dans le monde, Le Livre des Médiums, et L’Évangile selon le spiritisme. Ainsi avec ces trois ouvrages, il codifie respectivement les préceptes philosophiques, scientifiques et moraux de l’enseignement spirite.

[2]« Société parisienne des Etudes spirites».
[3]« Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec – Bibliothèque spirite».


Chaîne Ytube Divulgation Spirite
Petit documentaire sur le médium Chico Xavier qui a psychographié plus de 400 livres avec les Esprits durant sa vie, et qui était l’incarnation de la charité et de l’humilité. Il a été élu “Homme du Siècle” au Brésil, et est la personne la plus respecté du Pays

Il est impossible d’aborder ce pan de l’histoire sans être dirigé vers les terres du Brésil, où a vécu le plus célèbre et le plus prolifique médium contemporain Francisco Candido Xavier. Il écrit sous la dictée des esprits, les yeux fermés et parfois à une vitesse phénoménale[4]. L’homme a produit plus de quatre cents livres. Quelques-uns ont été traduits en français. Le plus connu est Nosso Lar[5], publié en 1944, adapté pour le cinéma en 2010. Ce récit est le premier d’une série de treize ouvrages chronologiques qui traitent de la vie dans les mondes spirituels.

Les informations émanent d’un esprit qui se nomme André Luiz, se dit médecin brésilien, il décrit son parcours spirituel dans un monde de régénération et de hautes technologies encore inconnues sur le plan terrestre, dont l’internet et les transports par induction magnétique

[4]« Médiumnité Psychographique » Pinga Fogo de 1971 avec Chico Xavier.
[5]« Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec – Nosso Lar».


Du point de vue de la trans communication instrumentale.

La transcommunication instrumentale est la capacité d’enregistrer des voix non humaines par le biais d’instrument d’enregistrement, magnétophone, téléphone, etc.

Si Thomas Edison était convaincu de la faisabilité de l’expérience comme nous l’avons vu précédemment, dès le début du 20e siècle, c’est le cinéaste suédois Friedrich Jürgenson qui devient par hasard, un des pionniers de la technique à partir de 1959, par le phénomène de messages vocaux électroniques, enregistrés par interférence sur une bande son. Il publie un livre Les voix de l’espace, qui relate les nombreuses expériences qu’il a poursuivies.

Constantin Raudive en 1965, Hanna Buschbeck en 1968, le père Léo Schmid en 1969, poursuivent les expériences sur la lancée de leur prédécesseur, et parviennent à archiver plus de 12000 voix.

Dès 1973, les premières images vidéo sont obtenues par Mario Rebecchi.

À partir de 1974, Hans Otto Köning, électroacousticien, poussé par son scepticisme du phénomène, cherche à démontrer qu’en réalité, les voix paranormales viennent de l’inconscient de l’expérimentateur. Un enregistrement de voix qu’il attribue à son père et sa mère défunts achève de le convaincre.

À partir de 1975 le Dr Ernst Senkowski entame des recherches sur le paranormal et l’après-vie avec des résultats convaincants.

À partir de 1979, en France, Monique Simonet, tente l’expérience et devient pionnière des techniques de communication avec les défunts.

D’autres suivront et multiplieront les enregistrements.

À partir de 2004, en Italie, Marcello Bacci réalise des enregistrements très audibles en différentes langues.

François Brune est un prêtre français, spécialiste de ce catalogue de recherches. Il écrit des ouvrages dont Les morts nous parlent, traduit en plusieurs langues et qui peut être considéré comme une œuvre de référence[1], dans le domaine de l’après vie et de la communication avec les défunts.

L’Institut Français des Recherches et Expérimentation Spirite[2], œuvre depuis deux décennies dans le domaine de la transcommunication instrumentale audios ou vidéos. C’est-à-dire l’enregistrement d’images d’entités non humaines.

[1]JMG Editions
[2] L’IFRES« L’IFRES, qu’est-ce que notre association ? »


Les documentaires français sur les expériences de morts imminentes.

Plusieurs films documentaires reprennent ces témoignages d’expérienceurs et de scientifiques.

La vie après la vie : De l’autre côté de la mort, l’ultime mystère. Ce documentaire est adapté du best-seller mondial « Life after life » (La vie après la vie) du Dr. Raymond A.Moody, traduit en 26 langues, vendu à 10 millions d’exemplaires dans plus de 130 pays.

Faux départ[1], réalisé par Sonia Barkallah en 2010, est une des toutes premières productions françaises sur le sujet des EMI. C’est un support référent en la matière, diffusé dans des hôpitaux et des universités de médecine.

Sonia Barkallah a été la première en France à organiser un colloque international sur les EMI. C’était en 2006 à Martigues.

Au-delà de notre vue[2], réalisé en 2014 par Anthony Chêne, est un documentaire indépendant sur les expériences de mort imminente et la possibilité d’une vie après le décès.

En 2019, les documentaires Et si la mort n’existait pas[3], de Valérie Seguin et Thanatos[4] de Pierre Barnérias, surfent sur la vague innovante créée par leurs prédécesseurs et rallient un public de plus en plus populaire.


[1]Sonia Barkallah, Film documentaire « Faux départ ?Extrait S17 T.V ».
[2]Anthony Chêne, Film documentaire « Au-delà de notre vue ».
[3]Et si la mort n’existait pas – Le film (Partie 1).
[4]Pierre Barnérias, « Thanatos », l’ultime passage. Bande annonce officielle.